On était prévenu, la soirée à la SAT organisée par MEG Festival en partenariat avec la Sacem devait envoyer du lourd et c’est loin dans la satosphère que le public a été porté.

Crédit: Latrompette Studio - www.latrompette.ca
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Crédit: Lounge Urbain
Crédit: Lounge Urbain

Samedi soir, le tout jeune musicien H u G ouvre le bal à la SAT pour la soirée French beat. A seulement 22 ans, les connaisseurs l’annoncent comme l’élite montante de la nouvelle scène électronique montréalaise. C’est toujours difficile de commencer une soirée, mais le jeune homme se donne à fond pour le public, encore un peu frileux. Accompagné sur scène d’un chauffeur de salle, dans une ambiance psychédélique portée par les projections qui l’accompagnent, il balance un son entre le trip hop et l’électro perchée.

C’est ensuite Superpoze qui lui succède avec ses rythmes planant. Musique aérienne et atmosphérique, le jeune homme prouve, du haut de ses 22 ans, que la maturité n’a pas d’âge. « Je me sens appartenir à une génération qui aime faire passer la mélodie avant le beat. Plus jeune, les seuls disques de la French Touch que j’écoutais étaient ceux de Air, la seule entité de cette génération qui n’était pas “club” finalement », a-t-il récemment confié à la presse. Et ça se sent. Mélodies péchues, rythmes enivrants, Superpoze ne jette pas simplement sa musique. Il l’a construit en live, titillant le public avec quelques accélérations de rythmes.

Crédit: Latrompette Studio - www.latrompette.ca
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La tête dans les étoiles, le public accueille ensuite Thylacine, l’autre frenchy de la soirée. C’est toujours aussi fascinant de voir ces musiciens jouer en direct sur leur MPC mais Thylacine va même plus loin. Il sort son saxophone et offre au public un électro inédit. Dans la nuée bleue que créé l’éclairage, son buste se cambre, ses doigts filent sur son instrument. Le public est en délire et en redemande. C’est sur le magique et désormais très connu Sand, que Thylacine termine son set. On en aurait bien repris une dose. Le dernier DJ est le bien connu Robert Robert. Toujours calée au millimètre, sa prestation n’a pas déçu et a poussé le public hystérique à danser toute la nuit.

Delphine Jung