La formation allemande Moderat était en concert au Metropolis mardi dernier. Un show qui s’est illustré par ses projections visuelles.

Crédit Arthur Rad
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C’était parfait. La musique. La lumière. L’ambiance. Justement, c’était presque trop parfait… Vers 22h30, le calme de la salle du Metropolis est brisé par la voix fragile de Sasha Ring, le chanteur de la formation. Le bar s’ouvre sur “Ghostmother”, de leur dernier album. La messe est ouverte et s’enchaine avec “A new error”, bien connu pour apparaître sur la bande originale de “Laurence Anyways”, de Xavier Dolan.

Crédit Arthur Rad
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Chaque morceau est une réalisation d’une perfection insolente. Pas une fausse note. Pas un seul décalage. Pas une hésitation. Le tout est emballé dans des effets visuels absolument géniaux. La puissance du son allié à l’image donne une autre dimension au concert. Car bien souvent, l’emballage est le point faible des concerts des groupes électro.

Le groupe a même réussi à faire comprendre au public l’intrusion pour les autres que représente un téléphone levé à bout de bras pendant 5 min pour garder un souvenir du concert, en diffusant un message d’information en début de show.

Crédit Arthur Rad
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Pendant presque 2 h, Moderat balance ainsi son électro bien léchée et puissante. “Bad Kingdom”, “Rusty Nails” et le magnifique “Les Grandes marches”, tout y passe.  Sauf l’improvisation. Le retour sur scène de Sasha Ring, guitare en main, aurait été une bonne occasion pour apporter un petit plus, un grain de folie, de surprise. En vain. On ne peut pas dire que la performance était mauvaise. Au contraire. Elle a été parfaite de A à Z. Sauf que parfois, un concert est mémorable aussi parce qu’il est fait de surprises et qu’il est fait d’une interprétation un peu plus libre. Pas de quoi ne pas donner envie de les revoir cependant.

Crédit Arthur Rad
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