L’Expérience: Allen Stone Au Cabaret Mile-End.

En arrivant dans la salle j’étais surprise de constater une pénurie d’âmes présentes, la salle était froide et les gens patientaient avec des visages stoïques assis à leur siège en attendant l’homme de l’heure. Au premier acte, le chanteur Suède Tingsek réchauffa la salle avec ses talents de « one man band » et un son électro/acoustique soul que j’ai adoré!

Après le second acte, quelques spectateurs on prit leur courage à deux mains et se sont aventuré vers le stage, les musiciens de Stone se préparaient et la salle se remplit tranquillement.

Dès les premières notes l’extase s’installe,  Stone invite l’audience à se rapprocher  avec son falsetto envoûtant et les derniers morceaux de glaces fondent rapidement. L’atmosphère devient chaleureuse et le band nous incite à danser. Avec le charisme de James Brown et l’intonation et contrôle de voix de Stevie Wonder (oui, j’ose faire cette comparaison), Stone nous démontre son processus musical avec chaque son et mouvement sur scène. Richement influencé par les grands maîtres du funk et blues, chaque pièce est un testament de son talent et d’une variété surprenante.

Le plus que la soirée s’avance le plus que l’expérience s’intensifie, nous roulons dans les grattements de guitare qui nous transportent dans un temps ou la majorité d’entre nous étions encore trop jeune pour apprécier. Pour moi, son utilisation de l’orgue était l’élément qui a rendu le set parfait, rajoutant le son « nasty » funk-soul pour les pièces plus enjouées et  un soupçon de mélancolie pour les balades.  Ne pensez pas que ses compositions s’arrêtent qu’à des bonnes mélodies, les thèmes ne se limitent pas qu’a des chansons d’amour et de bon temps mais sont aussi un partage de pensées sur la religion organisée,  l’éveillement  d’une conscience politique et socio-économique.

Après le show, j’étais à bout de souffle et pleines d’émotions a l’état brut, c’était un partage d’énergie édifiant et une expérience inoubliable. Dans le cas d’Allen Stone si vous avez l’occasion, vous devriez le voir en concert. Un enregistrement en studio ne rend pas justice à sa présence et n’est pas assez pour apprécier tout pleinement ce qu’offre cet artiste.

Je vous laisse avec sa performance de “Say so”, de son premier album auto intitulé et quelques photos de sa soirée à Montréal.

Un moment intime avec l’audience.

Son premier EP auto-intitulé “Allen Stone” disponible dès maintenant.

Allen et son band au Cabaret du Mile-End: