Mardi 12 avril, Ben Harper donnait un concert au Métropolis accompagné de son groupe, The Innocent Criminals. Immersion.

La première fois que j’ai vu Ben Harper et ses acolytes, c’était il y a dix ans. Cela ne me rajeunit pas. Mais eux aussi ont pris un coup de vieux. Ben Harper a cependant toujours sa belle gueule, le bassiste sa bedaine, le batteur sa coupe excentrique, le claviériste, son bandana, le guitariste n’a toujours pas retrouvé ses cheveux et le percussionniste a toujours le même sourire.

Des quelques concerts que j’ai pu faire au Métropolis, jamais je n’avais encore vu un tel accueil. Les applaudissements sont soutenus et le public tape même des pieds. Ben Harper, simplement vêtu d’un basic t-shirt et d’un jean savoure.

Quelques classiques s’invitent entre des morceaux du nouvel album, comme Burn one down ou encore Alone. Ben Harper se lance même dans une petite improvisation avec son bassiste pendant plusieurs minutes aux sons un peu jazzy. Pas la musique que j’apprécie le plus, mais la performance est à souligner. J’admire le doigté de l’artiste, surtout lorsqu’il joue assis, guitare posée sur les genoux, slide bar en main.
Le dernier album est en tout cas dignement célébré. C’est ce soir que je le découvre pour la première fois. Le groupe renoue avec ses origines blues-rock, ses ambiances rocailleuses et ses références reggae. Mais surtout, le groupe est toujours aussi généreux : plus de deux heures de concert… Un vrai régal pour mes oreilles qui depuis plusieurs semaines cherchaient de nouvelles sonorités sur lesquelles travailler au quotidien.

Décidément, l’alchimie est toujours présente et lorsque j’en sors, je n’ai qu’une envie, me ruer sur le dernier album.

Delphine Jung