C’est vendredi dernier qu’avait lieu la troisième représentation de la pièce TOUTE FEMME EST UNE ÉTOILE QUI PLEURE signé par Karim Akouche. J’encourage toute personne qui veut s’instruire, s’éduquer et se sensibiliser à une cause qui nous concerne tous à aller voir cette pièce.

Encore aujourd’hui, nous vivons dans une société où les femmes se battent corps et âme pour être acceptées, aimées et valorisées. Cette pièce n’est pas le  monologue d’une femme qui se plaint de sa position, mais bien un texte poétique rempli de questionnements, de douleurs et d’un désir profond de vivre dans un monde meilleur ou l’égalité et l’acceptation prônent.

Photo par: Victor Diaz Lamich
Photo par: Victor Diaz Lamich

UNE TEXTE PERCUTANT

À plusieurs reprises,  je me suis retrouvée les yeux fermés pour être certaine de saisir l’essence de chaque mot qui sortait de la bouche de la comédienne. Un texte touchant, lumineux, riche et puissant. «La femme naît coupable et l’homme innocent», C’est à quelques moments marquants de la pièce que la comédienne partage cette affirmation avec l’audience. Une affirmation qui dérange puisqu’elle crie la vérité. D’une autre part, je dois préciser que la poésie est une langue à elle-même, une langue qui peut facilement être mal interprétée par certains. J’ai quelquefois senti que le public ne comprenait pas le poids et la force des paroles partagés vu la profondeur des mots. Un texte qui selon moi mérite d’être entendu par tous, mais qui devrait être adapté selon l’audience.

TOUTES CES FEMMES DU MONDE

Nous comprenons assez rapidement que cette pièce raconte une réalité vécue majoritairement par des femmes venant de la communauté arabe. Une chanson chantée a capella qui nous transporte dans un univers arabique suivi par la danse du Baladi sans oublier le fait que cette oeuvre est une dédicace à la mère de l’auteur qui est d’origine algérienne, des éléments clés qui amènent à cette conclusion. Cela n’empêche nullement à l’audience de se reconnaître à travers le texte, car nous vivons tout de même des injustices quoi qu’elles peuvent parfois paraître moins grandes.

UNE MISE EN SCÈNE MINIMALISTE

C’est dans un décor très simple que Marie-Anne Alepin performe ce poignant monologue. Je n’aurais pas imaginé un décor plus chargé vu la grand place occupée par les mots. Le genre théâtre documentaire peut être ressenti, notamment dans les moments ou des faits, des dates et des lieux sont projetés sur scène.

Photo par: Victor Diaz Lamich
Photo par: Victor Diaz Lamich

TOUTE FEMME EST UNE ÉTOILE QUI PLEURE,  au Théâtre La Chapelle jusqu’au 10 décembre 2016!

Texte signé par: Karim Akouche
Mise en scène par: Francine Alepin
Interprété par: Marie-Anne Alepin