La où la pitié commence, l’amour et le respect meurt… c’est ainsi que l’on pourrait illustrer, si toutefois il y en avait une, la morale de cette histoire. Inspiré de l’histoire vraie entre la relation de Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique depuis 19ans, et Abdel Yasmin Sellou ; Intouchables est un film français réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano. Sorti en France en novembre 2011, il est actuellement à l’affiche des cinémathèques montréalaise.

Respectivement interprété par François Cluzet et l’acteur et humoriste, gagnant du César du meilleur acteur pour ce rôle, Omar Sy ; Intouchables c’est l’histoire de deux inconnus que tout opposent. Une comédie dramatique où se mêle le vulgaire et le respectable, les rires et les larmes !

L’histoire d’un homme fortuné et tétraplégique, et d’un jeune sénégalais issu d’une banlieue parisienne engagé comme auxiliaire de vie bien que n’ayant aucune formation dans le domaine. Tout deux victimes et prisonniers des mœurs sociales et culturelles, l’un de par sa condition physique, l’autre par son origine et sa classe sociale ; ils sont ces intouchables, ces parias exclus que personne ne souhaite approcher de trop près. Une condition qui va les rapprocher et de laquelle naitra une amitié forte et sans faux semblants. Une amitié qui donnera un second souffle* à nos deux protagonistes, une amitié où chacun redonne un sens à sa vie en donnant un sens à celle de l’autre.

De celui que Philippe Pozzo di Borgo appellera son diable gardien, il dira : “Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m’a soigné sans discontinuité, comme si j’étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent pendant toutes mes absences, il m’a délivré quand j’étais prisonnier, protégé quand j’étais faible. Il m’a fait rire quand je craquais”. 

Pour reprendre Nietzsche, « pour le fort rien n’est plus dangereux que la pitié », une citation que je fais mienne tant elle représente ma pensée profonde. Instrument de négation, elle incite l’Homme à se complaire dans son malheur. À l’heure où il est plus facile de se morfondre que de se battre et où l’individu fait preuve d’un narcissisme démesuré, c’est une belle leçon de vie que nous enseigne tout au long du film les deux acteurs, à travers des scènes d’un humour satirique et cocasse.

Résumé : La nuit est tombée sur Paris, nos deux compères sillonnent la ville à toute vitesse. Une course poursuite entre la police, Driss (Omar Sy) et Philippe (François Cluzet), s’engage alors… « 100 euros que je les mets dans le vent » ! Le pari est lancé. Arrêtés, François pour justifier leur excès de vitesse simule une attaque. Ils sont alors escortés à l’hôpital le plus proche… un regard complice est échangé entre les deux compères… Silence… le film commence !

*Titre de l’œuvre écrit par Philippe Pozzo di Borgo en 2001.

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