C’est autour d’une bonne tasse de café et d’un moka à la menthe poivrée dans un Starbucks que j’ai rencontré Jonathan Emile, un chanteur avec une magnifique voix de Montréal qui est également producteur mais d’abord et avant tout, un survivant de ce fléau qu’est le cancer…

J.S- Alors Jonathan, à quel âge as-tu commencé à chanter ou, du moins, à te découvrir comme artiste?

J.E- Vers l’âge de 14 ans, j’ai commencé à écrire des poèmes et des textes de rap pour le fun. À 19 ans, j’ai commencé à prendre ça sérieusement; je tenais à partager ma musique avec les autres puisqu’elle m’a aidé à surpasser des obstacles dans ma vie, dont mon cancer qui a duré 2 ans où j’ai fait de la chimio et de la radiothérapie et 5 ans de rémission durant lesquels je n’ai jamais arrêté d’écrire des textes et que j’ai développé mon style.

J.S- Autrement dit, je suis face à un survivant?

J.E- Nous sommes tous des survivants!

J.S- Où as-tu grandi?

J.E- À ville Lasalle. Étant métissé et originaire de la Jamaïque, je voyage souvent là-bas. Il y a ma grand-mère qui y vit encore et je parle couramment le patois.

J.S- Quelles sont tes inspirations musicales?

J.E- Le jazz et le reggae, surtout le hip-hop, à l’intérieur duquel je trouve beaucoup d’espace à écrire et mettre pleins d’idées dans une chanson. Honnêtement, je suis influencé par trop d’artistes hip-hop. J’ai grandi avec le hip-hop et Bob Marley. Dans mes influences, je peux t’en nommer quelques-uns : Talib Kwali, Common, Mos Def et disons J.Cole dans le hip-hop plus contemporain. Ma référence dans le soul, je dirais Marvin Gaye et dans le rock, John Lennon et Paul McCartney.

J.S- Quels sont tes futurs projets?

J.E- Je lance un mixtape l’année prochaine. Je produis l’album avec ma maison de productions : Mind, Peace and Love. Je travaille avec des artistes canadiens, américains et je vise à éventuellement collaborer avec artistes de l’Europe…

Tout en continuant à siroter nos tasses de café et de moka à la menthe poivrée, avec Jonathan nous avons réalisé que le milieu artistique à Montréal est bêtement divisé : d’une part, nous avons le côté anglophone et francophone de l’autre. Chers camarades artistes, l’heure est à la collaboration et à-bas les barrières linguistiques.

Merci beaucoup Jonathan!

Jennifer S.