Lounge Urbain a eu le privilège de discuter avec Erwan Castex, plus connu sous le nom de Rone. Il donnait un concert vendredi 22 janvier, dans le cadre de l’Igloofest. Rencontre avec un gars simple et très accessible.

Lounge Urbain : Alors, cette première expérience à l’Igloofest ?

Rone : C’était très bien ! On m’avait pas mal parlé de ce festival et j’en avais toujours eu de bons échos. Je n’ai pas été déçu du tout, et il faut dire que l’accueil à Montréal est vraiment très chaleureux. J’ai joué plein de fois dans des conditions assez extrêmes, sur des plages, avec du sable qui rentre dans tous les appareils. L’Igloofest, reste pour moi une expérience assez unique : jouer dehors, dans le froid, avec un bonnet sur la tête, c’est un sacré truc !

LA : Un moment de ta carrière à nous faire partager ? Une anecdote qui t’a marquée ?

Rone : Mon concert à l’Olympia, à Paris. C’était une date importante pour moi car je jouais chez moi (Rone est originaire de Boulogne-Billancourt, à Paris, NDLR). Il y avait ma famille, mes amis et puis cette salle est mythique. J’avais beaucoup de pression sur les épaules, j’avais la chair de poule en jouant. Un moment, Etienne Daho est venu sur scène chanter sur un morceau. C’était prévu, mais le public ne s’y attendait pas. C’etait trop beau quand il est venu !

LA : Pourtant, son univers et le tien sont très différents. Comment le public a vécu la surprise ?

Rone : Je trouve qu’il a été bien accueilli sur scène, mais j’ai eu quelques critiques sur Facbeook. Mais j’aime bien ce contact avec les gens. J’ai trouvé que sur scène, le morceau a vraiment bien fonctionné, cela dit, je peux comprendre l’étonnement qu’ont pu avoir les gens. Ils ne s’attendaient pas à ce que je mette une voix sur l’un de mes morceau.

LA : Il y a quoi en ce moment dans ta playlist ?

Rone : Je fonctionne par phase. Parfois, je suis un vrai boulimique et parfois, je me coupe un peu du bruit. C’est surtout lorsque je passe beaucoup de temps en studio. J’apprécie alors le silence. Je réécoute aussi un peu mes anciens morceaux pour prendre un peu de recul.

LA : Justement, tu es en pleine composition d’un nouvel album, tu peux nous en dire un peu plus ?

Rone : C’est vraiment trop tôt pour l’instant. C’est le début. J’accumule des idées en tournée et comme un écrivain qui poserait ses idées sur du papier, je prends des notes. Je ne sais pas trop où je vais, je me cherche encore…mais je vais me trouver ! Je garde en tête l’idée de m’ouvrir à de nouvelles expériences, de me surprendre moi-même.

LA : Quand tu composes, est-ce que tu penses à ce qu’attend ton public ou tu veux juste te faire plaisir ?

Rone : Quand je suis en production, c’est quelque chose de très personnel. Je sais que si ça me plaît, ça va sûrement plaire aux gens. Finalement, je suis comme les autres ! Ce qui les touche, c’est quand ils sentent qu’on leur donne quelque chose de personnel, d’intense. Alors en studio, j’essaye juste de me faire plaisir, c’est quelque chose de très charnel, de très physique. Et après, il y a des chances que ça plaise aux gens.

LA : Est-ce qu’il y a un de tes morceaux qui rend le public particulièrement fou ?

Rone : Evidemment, c’est Bye Bye Macadam ! C’est devenu un petit tube pour moi. Quand je le joue, je sens que les gens réagissent tout de suite. Il y a aussi des morceaux qu’ils ne connaissent pas et qu’ils découvrent, mais c’est comme s’ils s’y attendaient, c’est assez étrange comme sensation.

LA: Ta prochaine destination ?

Rone : L’Australie ! Je n’y suis pas encore allé.

Propos recueillis par Delphine Jung

Photo : Erwan Manchec