Créé pour démocratiser l’art urbain, le festival Mural s’est tenu à Montréal pour sa troisième édition du 4 au 14 juin. Au cœur de cette grande fête, la rue Saint-Laurent, fermée pour l’occasion à la circulation. Ambiance.

Crédit: Delphine Jung
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Arrivée aux abords du croisement Mont Royal et boulevard Saint-Laurent, des barrières bloquent la circulation à l’occasion du festival Mural. En ce samedi ensoleillé, les tenues d’été sont de mises, les lunettes vissées sur le nez et les tongs de rigueur. Sur la terrasse du Belmont, tandis que des enceintes résonnent, une femme s’emploie à protéger sa peau du soleil en regardant le programme de l’événement. Projections, conférences, ateliers ou encore concerts sont prévus. Mais c’est dans les rues adjacentes du boulevard que les visiteurs peuvent observer les artistes réaliser leurs murales. Astro termine tranquillement la sienne, écouteurs dans les oreilles, gros rouleau en main. « Je n’avais jamais fait de murale aussi grande. Cette œuvre représente mon univers, mes personnages », explique-t-il avant de s’y remettre. En face, le portrait d’un autochtone réalisé par Kevin Ledo veille, le regard triste. Sur le boulevard, se sont toutes les boutiques qui exposent leurs produits sur le trottoir. Des tables sont recouvertes de babioles anciennes, de foulards imprimés, de colliers d’un autre siècle ou encore de chaussures en cuir abîmé. Les fripes font des heureux. Certains repartent avec des sachets pleins tandis que d’autres négocient encore le prix d’une breloque. Sur toute la rue, les effluves de grillades se mélangent avec les épices indiennes des restaurateurs qui tentent de convaincre les gourmands avec des pakoras. Les badauds se désaltèrent en buvant un thé glacé, d’autres optent pour une pause mojito à l’ombre. Un peu plus loin, une petite file commence à se créer avant l’ouverture des grilles pour la Block Party, une série de concerts organisés pour l’occasion. Aujourd’hui, les voitures circulent à nouveau comme avant, mais avec une cinquantaine de murales réalisées sur cette dizaine de jour, le quartier a fait un peu peau neuve.

Delphine Jung

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